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L’un détruirait les forêts, l’autre serait vert ?
La réalité est bien plus complexe…
Déforestation, pollution, gaspillage… le papier a mauvaise presse et l’image qu’on y associe rime rarement avec écologie. Pourtant, l’industrie papetière, du moins en France, a réalisé ces dernières années des efforts notables pour réduire son empreinte carbone et n’utilise que le bois provenant des sous-produits de la forêt. De son côté, le tout numérique n’est pas toujours synonyme de respect de l’environnement. Petit tour de quelques faits et chiffres qui bousculent les idées reçues.
« Tu détruis la forêt amazonienne ! ». Voilà une remarque, maintes fois entendue dans les bureaux, lorsqu’on se met à imprimer... Pourtant, si la forêt d’Amazonie a perdu environ 17 % de sa surface en cinquante ans, c’est principalement en raison de l’élevage de bétail.
En France, la surface forestière n’est pas en recul : elle croît même de 50 000 hectares par an, selon l’Office national des forêts. Par ailleurs, le bois utilisé par l’industrie papetière hexagonale provient à 70 % des coupes d’éclaircies nécessaires à la croissance de la forêt et à 30 % des résidus des scieries. Un bois d’origine essentiellement française, affirme la Confédération de l’industrie française des papiers, cartons et cellulose (Copacel), la part du bois importé s’élevant à 7 %. Le papier est en outre également produit à partir de papiers de récupération.
Si elle a certes un impact environnemental – on lui reproche d’être gourmande en eau et en énergie - l’industrie papetière française a réalisé ces dernières années des efforts considérables. Selon l’association Culture Papier, les investissements réalisés par l’ensemble de la filière dans des procédés industriels moins polluants ont généré une diminution de 80% des rejets dans l’eau, une réduction de plus de 30% des consommations d’énergies, ou encore une diminution de 50% des émissions de CO₂ fossiles par tonne produite. Le groupement de service Ecoinfo, rattaché au CNRS, note pour sa part que le blanchiment du papier s’effectue désormais sans chlore, que le secteur est le premier utilisateur de biomasse constituée des sous-produits du processus de production et que de plus en plus de papetiers recyclent l’eau en circuit fermé.
Rien n’est moins sûr. À en juger par une étude basée sur l’analyse du cycle de vie, publiée en 2011 par l’Ademe, dans une entreprise de 100 personnes en France, chaque collaborateur reçoit environ 58 courriels et en envoie 33 par jour. Or, l’envoi de 33 courriers électroniques, à raison d’1 Mo à deux destinataires par jour et par personne, génère des émissions équivalentes à 180 kg de CO₂ par an… soit plus de 1000 km parcourus en voiture.
Le poids des pièces jointes et le nombre de destinataires ne font qu’ajouter à l’empreinte écologique : en multipliant par dix le nombre de destinataires, on multiplie par quatre son impact climatique. L’impression des courriels est également à surveiller : diminuer celle-ci de 10 % pour une entreprise de 100 personnes permettrait d’économiser cinq aller-retour New York – Paris !
Les recherches sur le net ne sont pas en reste : d’après l’Ademe, un internaute français effectue près de mille requêtes web par an, ce qui correspond à l’émission de 287 000 tonnes équivalent CO₂, soit plus de 1,5 million de km parcourus en voiture… En cause dans tous ces impacts : la consommation énergétique des équipements électroniques, leur production et leur fin de vie, sans oublier les ressources utilisées par les data centers qui traitent et stockent les données…
Il semblerait donc que les nouvelles technologies aient bien une face cachée… Selon un rapport de Bio Intelligence Service, le secteur des TIC représente pas moins de 2 % des émissions européennes de CO₂. Un taux qui devrait doubler d’ici à 2020.
Article réalisé par La Tribune